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40e du Choeur des Collèges de Sion et de l'Orchestre du Conservatoire cantonal

 Pour fêter leur 40e anniversaire, le Chœur des Collèges de Sion et l’Orchestre du Conservatoire cantonal ont donné deux concerts les 6 et 7 juin derniers à Sion, à l’église du Sacré-Cœur.


En 1984, c’était Bernard Héritier, professeur de musique au Lycée-Collège de la Planta, qui avait eu l’idée de réunir ces deux ensembles. Cette approche pédagogique et artistique au service du beau est toujours d’actualité au vu de la concentration souriante des jeunes du Lycée-Collège des Creusets et du Lycée-Collège de la Planta participant à cette aventure.

choeur colleges

Pour cette 40e édition, une pièce instrumentale, Variations Enigma d’Edward Elgar, sous la baguette de Pascal Emonet, ouvrait le programme. Quant au Gloria de Karl Jenkins, dirigé par Samuel Emery, professeur de musique dans des écoles primaires et secondaires mais également chef de chœur, il réunissait le chœur et l’orchestre.

Du côté du Chœur des Collèges, les 105 collégiens-chanteurs étaient accompagnés par quelques anciens invités pour l’occasion. Rachel Abbet et David Zufferey, elle en 2e année et lui en 4e année au Lycée-Collège de la Planta, sont respectivement soprano et ténor dans le Chœur des Collèges de Sion. Tous deux ont tissé avec la musique une relation forte, Rachel Abbet dont les parents sont musiciens et faisaient partie des chanteurs venus compléter le chœur et David Zufferey habitué plutôt à la version instrumentale en ensemble. Ils estiment que c’est une chance de pouvoir intégrer un tel chœur dans leur cursus de formation et ainsi bénéficier d’occasions aussi stimulantes que cet événement.


David Zufferey et Rachel Abbet


Lors de la générale du 5 juin à l’église du Sacré-Cœur, les deux collégiens vantent le camp de musique au Simplon au cours duquel ils ont répété durant 16 heures en deux jours. «Musicalement, on a énormément progressé», explique Rachel Abbet, fière et émue de chanter juste à côté de sa maman. David Zufferey partage cet avis et ajoute: «Le camp organisé en dehors du cadre de l’école a apporté ce que l’on pourrait appeler une euphorie de groupe permettant une plus grande marge de progression.» A l’unisson, ils vantent cette expérience valorisant la notion d’effort à travers le travail collectif, estimant que répéter dans la nature ou dans une église c’est bien autre chose que dans l’aula de la Planta. «Lors des répétitions, Samuel Emery nous donne une énergie folle en étant tout le temps investi», explique David Zufferey. Dixit Rachel Abbet, «sa force c’est de ne pas faire ressentir son stress, ce qui est précieux pour nous aider à avoir confiance en nous.» Les deux étudiants ont été sensibles à l’implication des directions des deux collèges et de plusieurs professeurs, dont tout particulièrement Pierre Pannatier, dans ce projet. Pour eux, l’aventure est certes musicale, mais aussi humaine, soulignant que c’est une occasion de découvrir des collégiens des différents degrés. Quant au choix du Gloria, c’était à leurs yeux une excellente idée, l’œuvre étant d’une grande diversité dans ses mouvements, à la fois émouvants et puissants, avec un message très contemporain autour de la thématique de la paix et de l’œcuménisme des religions. «C’est une pièce de près de 35 minutes au cours de laquelle on n’a pas le temps de s’ennuyer», analyse David Zufferey. Rachel Abbet est tout aussi enthousiaste: «Cette pièce, avec des passages parlés, est d’une extraordinaire puissance.»

L’effet musical de leur ensemble a offert de bien belles émotions lors des deux concerts. Les frissons étaient même garantis. Ainsi que le relève Pierre Pannatier, proviseur au LCP en charge de la gestion du Chœur des collèges, c’est impressionnant et réjouissant de voir l’engagement de ces jeunes dans un projet aussi ambitieux.

 

Nadia Revaz