Sandy Clavien met en lumière les «Etincelles de culture»
Conseillère culturelle au Service de la culture, Sandy Clavien est responsable des «Etincelles de culture» dans le secteur de l’encouragement des activités culturelles (EAC).
Sandy Clavien est responsable des «Etincelles de culture».
INTERVIEW
Comment définiriez-vous l’évolution des «Etincelles de culture» depuis leur création?
Les «Etincelles de culture» ont été lancées en août 2008 et l’esprit reste le même, à savoir encourager les activités culturelles dans le milieu scolaire, que ce soit au primaire, au secondaire I, au secondaire II général et professionnel ou au sein des institutions spécialisées. Outre l’éveil de la curiosité culturelle via les nombreux domaines soutenus, c’est aussi l’occasion d’amener les élèves, étudiants ou apprentis à développer certaines capacités transversales, comme la pensée créative ou critique, à travers la médiation. Les offres labellisées «Etincelles de culture» sont une façon de travailler ces compétences si essentielles de manière complémentaire à ce qui se fait en classe.
«Nous souhaitons renforcer l’attrait des offres labellisées “Etincelles de culture”.»
Sandy Clavien
Parmi les changements apportés au dispositif, le catalogue des offres scolaires figure désormais sur le site de Culture Valais et vous dévoilez un nouveau dépliant. Visez-vous l’amélioration de la communication autour du dispositif?
Absolument. Nous souhaitons renforcer l’attrait des offres labellisées «Etincelles de culture» ainsi que les synergies avec le reste de la promotion culturelle. En passant par Culture Valais, les enseignants sont incités à découvrir la diversité et la richesse de la culture valaisanne. L’ancien site n’était plus idéal pour communiquer auprès des enseignants et des professionnels de la culture, dès lors profiter du dynamisme de cette plateforme représentait une opportunité. J’espère que le catalogue se renouvellera régulièrement, de façon à permettre une joie d’exploration à chaque visite. Quant au dépliant, il vise à vulgariser le chemin pour accéder au catalogue des offres scolaires et celui permettant aux enseignants de développer une activité sur mesure avec l’accompagnement d’un professionnel de la culture.
Dans quelle mesure les «Etincelles de culture» sont-elles complémentaires aux autres offres du Service de la culture?
En prenant en charge les interventions des professionnels de la culture dans le cadre scolaire, le Service remplit sa mission d’encouragement. C’est important de proposer aux élèves, étudiants et apprentis des occasions de goûter à diverses formes d’expression culturelle, ce qui leur donnera très certainement l’envie d’y revenir.
Les offres labellisées sont-elles également l’occasion d’un soutien ciblé pour certains secteurs culturels?
Cela permet en effet de soutenir des secteurs plus en crise que d’autres et notre rôle consiste aussi à mettre en avant des approches moins populaires. Si je prends l’exemple de la musique classique, l’Association des amis du Conservatoire est toujours très active et propose des projets vraiment bien conçus auxquels les élèves, étudiants ou apprentis ne s’intéresseraient peut-être pas spontanément. Dans le catalogue des offres labellisées, la participation d’«Etincelles de culture» aux coûts est déjà déduite des prix affichés et pour rappel jusqu’à fin novembre il y a l’action de gratuité qui avait été lancée en avril dernier. Et si cette promotion spéciale se termine bientôt, les offres intéressantes demeurent.
Pour résumer, les documents à remplir sont sur le site de l’Etat du Valais et les offres labellisées sur celui de Culture Valais…
C’est exact. En allant sur le site des «Etincelles de culture», on trouve tous les documents destinés aux écoles et aux professionnels de la culture ainsi que le lien vers la rubrique des Bons tuyaux regroupés sur la plateforme de Culture Valais.
Certaines écoles sont d’avis que les formulaires sont un peu compliqués à remplir. Que leur répondez-vous?
Pour l’heure, les formulaires n’ont pas été simplifiés, mais je reconnais qu’il faudrait peut-être apporter quelques améliorations. Reste que si la première fois cela peut paraître complexe à remplir, une fois que l’on a compris ce qui est attendu, j’ai envie de dire que cela peut presque devenir routinier. De plus, autant je n’ai pas la possibilité d’agir sur la co-construction et le développement d’un projet sur mesure, autant je suis à disposition pour aider quelqu’un qui serait bloqué avec un souci administratif et ne trouvant pas de réponse suffisamment éclairante dans l’aide-mémoire et la FAQ. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que nous distribuons de l’argent public et avons dès lors besoin de certaines informations qui peuvent paraître superflues si l’on ne songe pas à cet aspect.
«Le professionnel de la culture vient avec ses compétences artistiques ou scientifiques
et les enseignants amènent les objectifs pédagogiques.”»
Sandy Clavien
Si une école souhaite concevoir un projet sur mesure tout en manquant d’idées de professionnels de la culture à contacter, où peut-elle en trouver?
Le site de Culture Valais propose une liste d’artistes et de collectifs qui font la culture en Valais et avec qui les enseignants pourront développer une activité avant de nous la soumettre, en tenant compte de l’anticipation nécessaire selon le calendrier des séances pour l’obtention d’un soutien sur le principe du co-financement d’un projet par l’école, la commune et/ou d’autres sources de financement. A noter que pour dénicher des profils de chercheurs, les enseignants peuvent par exemple consulter le site de Science Valais. Le critère de professionnalisme, impliquant une formation ou une expérience doublée d’une reconnaissance par les pairs, ainsi que celui de «valaisanité», à savoir vivre en Valais ou entretenir un lien fort avec le canton en ayant la capacité de le démontrer, sont déterminants pour l’obtention de notre soutien. Le projet sur mesure peut se dérouler dans les institutions culturelles ou en milieu scolaire. Le professionnel de la culture vient avec ses compétences artistiques ou scientifiques et les enseignants amènent les objectifs pédagogiques.
Qui est impliqué dans le traitement des demandes?
Le Service de la culture travaille en collaboration avec le Service de l’enseignement et le Service de la formation professionnelle, ce qui est l’un des atouts de ce dispositif. Les projets présentés sont ainsi discutés de manière transversale.
D’autres améliorations du dispositif sont-elles d’ores et déjà prévues?
Après ce pas important lié à la clarification au niveau de la communication, nous voudrions peaufiner certains rouages du fonctionnement structurel du dispositif, et envisageons de passer par une évaluation, en 2023 idéalement. Un projet pilote «Des agentes et des agents pour des écoles créatives», soutenu par la Fondation Mercator Suisse en collaboration avec les cantons de Berne, de Fribourg, du Valais et de Zurich, a été testé dans le Haut-Valais et ce pourrait être une initiative à partir de laquelle s’inspirer pour renforcer les liens école-culture. Et dans un monde idéal, j’imaginerais des rencontres entre des professionnels de la culture qui présenteraient leurs projets aux enseignants intéressés et un traitement des demandes au fil de l’eau pour une meilleure réactivité. Dans la réalité, avec la pandémie, les forces du Service de la culture ont été accaparées par les indemnisations, c’est pourquoi nous sommes en retard avec nombre de tâches qui étaient prévues.
Propos recueillis par Nadia Revaz
Infos pratiques
Site des «Etincelles de culture»
Dépliant Etincelles de culture (version )
Catalogue des offres scolaires
Rappel: action de gratuité jusqu’à fin novembre 2022
Action de gratuité jusqu’au 30 novembre 2022 pour la diffusion des projets de professionnels de la culture destinés aux écoles, dans la limite du budget disponible.
L’univers des «Etincelles de culture»
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