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Carte blanche: des cours de philosophie pas comme les autres

Tout a commencé par la présentation d’un projet hors du commun par notre enseignante Elena Lucciarini. Nous allions avoir pour mission de créer un rap en partant d’un texte philosophique qui abordait la thématique de la liberté.

 

Article paru dans le Nouvelliste

C’est ainsi que le fabuleux rappeur français Greg Frite est venu à notre rencontre afin de nous guider pour que notre projet final soit le meilleur possible. Il nous a tout d’abord appris à poser nos phrases sur un certain rythme, puis à écrire des vers de qualité et finalement à rapper comme des professionnels.

Elena Lucciarini nous a offert ses précieuses orientations sur le plan philosophique, en mettant notamment l’accent sur le concept de liberté tel qu’exploré dans le domaine de la philosophie.

C’est grâce à leur accompagnement que nos projets sont passés au stade supérieur.

En effet, après avoir écrit un texte liant la liberté, la philosophie, le rap, et les éléments sélectionnés par nos soins nous avons dû le faire valider. Ensuite, nous avons pu choisir une instrumentation pour accompagner nos couplets. Nous avons eu l’immense chance de pouvoir enregistrer notre rap, car La Villa Mirage a mis un studio d’enregistrement à notre disposition.

«A travers ce projet, nous nous sommes découverts.»
Elèves de la 3CG4

Nous étions totalement à l’aise et confiants grâce à l’apaisante présence de Greg Frite et d’Alain, l’ingénieur du son exceptionnel. La présence de ces deux personnes nous procurait un sentiment de confort et de confiance absolu.

Une fois notre enregistrement terminé, les deux hommes ont passé beaucoup d’heures à peaufiner la qualité de ceux-ci, en adaptant le son avec l’instrumentation choisie ou même entre chaque rappeur que nous étions.

Dès lors, nous avons dû nous mettre dans la peau du réalisateur, car c’est l’étape du clip vidéo qui nous attendait. Des plans larges, des gros plans, tout fut mis en place pour que chaque clip soit en parfaite harmonie avec le texte.

Un dernier montage pour que le clip soit coordonné sur le rap et nous avions terminé, de vrais rappeurs !

C’est ensuite lors du vernissage à la Villa Mirage que nous avons eu l’opportunité de visionner les clips de chaque groupe, tous plus spectaculaires les uns que les autres.

C’est sous les discours des élèves, de la directrice, de Greg Frite, d’Elena Lucciarini et de tous les autres que nous avons pu clôturer ce magnifique projet qui nous a tous fortement réjouis. Et sincèrement « ça défonçait », comme dirait le rappeur Greg Frite.

A travers ce projet, nous nous sommes découverts. En effet, certains ont appris la patience, d’autres l’articulation. Certains élèves ont appris à rapper et se sont découvert un talent, d’autres ont apprécié les montages. Mais la chose que nous retenons tous, c’est le philosophe avec qui nous avions indirectement travaillé grâce à ses œuvres.

Certaines parties de l’expérience ont été plus difficiles, notamment les médias, les interviews, les journalistes, cependant nous en ressortons plus grands.

Chaque groupe d’élèves a eu l’opportunité de témoigner de son expérience à travers des articles, une trace de cette aventure inoubliable, perpétuant ainsi le souvenir de cette rencontre musicale exceptionnelle.

ECCG (Ecole de commerce et de culture générale) de Martigny

Denisa Deva, Pablo Esteve, Romane Rosset et Cyrielle Fleutry, 3CG4


Reportage sur Canal 9

Comment c’était, de rencontrer et de travailler avec Greg Frite?

Début janvier, lors de notre première rencontre avec Greg Frite nous avons appris les bases de l’écriture du rap ainsi que les compositions musicales adaptées.

Nous avons fait connaissance de Greg, une personne souriante, gentille, à l’écoute et remplie de générosité ainsi que de bienveillance. Il nous a partagé son expérience avec le milieu musical et plus particulièrement celui du rap. De plus, il nous a transmis son énergie et sa bonne humeur permanente.

La semaine suivante, il a fallu s’attaquer à la rédaction de nos paroles à partir d’un texte philosophique choisi par nos soins. Nous avons été accompagnés des conseils et des mots d’encouragements de Greg.

Peu de temps après, nous voilà, casque sur les oreilles et micro en main pour l’enregistrement. Au premier abord, le studio est impressionnant: les LED de couleur, tout le matériel informatique ainsi que Greg et son ami professionnel de ce milieu qui nous est peu familier. Au cours des minutes qui s’écoulent, Greg a réussi à nous mettre à l’aise puis en confiance lorsqu’il faut commencer à rapper. De nombreuses questions nous sont venues en tête: Est-ce que je chante juste? Ma voix est-elle «belle»? Est-ce que le résultat sera bien? C’est l’heure de sauter dans le grand bain, la musique s’enclenche et on commence chacune notre tour à rapper. Nous sommes vivantes, tout s’est très bien passé.

Dans notre groupe les avis sont partagés à propos de cette expérience. Pour l’une d’entre nous, cette expérience n’était pas assez en lien avec le cours initial de philosophie, pour d’autres le manque de temps était un point important à améliorer pour les années suivantes, mais de manière générale cette expérience nous a permis de découvrir plus en profondeur un milieu que nous connaissons seulement en superficie, le rap.

La motivation, la détermination et l’entrain de notre professeure Lucciarini et Greg Frite, nous ont permis de mener à bien ce projet.

Très conditionné par le système scolaire, il n’a pas été simple de se laisser prendre par un projet qui sort des codes et de nos habitudes d’étudiants, mais finalement ce fut une chouette expérience.

Katharina, Sibylle, Justine et Judith / 3CG1


Article paru dans la Gazette de Martigny

Vous aviez une vision de la liberté avant ce cours? comment a-t-elle évolué?

Avant ce cours nous pensions que nous étions libres en permanence, nous pensions que tout le monde avait la liberté de faire ses propres choix et que celle-ci était un droit acquis pour chacun. Cependant, en lisant les textes philosophiques de notre choix en cours, nous avons appris que la liberté est un concept subjectif qui varie d’un individu à l’autre. Notre texte parlait plus précisément de la théorie stoïcienne. Cette théorie stipule brièvement que lorsque nous n’avons pas d’influence sur le destin nous devons l’accepter comme il vient afin d’être libre. Lutter contre quelque chose que l’on ne peut pas changer nous rend prisonniers de nous-mêmes. Ainsi, cette philosophie de vie nous a appris à percevoir le monde sous un autre angle, un angle plus serein et terre à terre. 

Nous trouvons que cet exercice était fort sympathique. On dit que la musique est le langage universel, ainsi en alliant des textes philosophiques avec le rap cela nous a permis de pousser notre réflexion beaucoup plus loin tout en nous amusant. Madame Luccarini nous a accompagnés dans la partie plus philosophique du projet. C’est-à-dire à comprendre le thème du texte choisi et à en extraire la substantifique moelle. Ensuite, Greg Frite, artiste incontournable, nous a assistés dans l’aspect plus artistique du travail, particulièrement en nous aidant à rendre le texte plus stylistique afin que cela colle avec la «prod». Leur collaboration nous a permis d’acquérir de nouvelles compétences dans la branche correspondante tout en prenant du plaisir en ce projet.

Nous avons particulièrement apprécié la partie périscolaire. Nous pensons qu’il est important de ne pas se limiter à une démarche scolaire classique. En effet, dans l’optique de ce cours nous sommes sortis du périmètre scolaire afin d’enregistrer notre musique.

Nunes Maria, Moreno Alex, Delavy Ian, Lardon Erine, 3CG1


Vidéo Radio Chablais

Sortir de l’école, aller enregistrer en studio, le vernissage: c’est comment de vivre cela en contexte scolaire?

Sortir de l’environnement scolaire nous a permis de modifier légèrement notre routine qui peut parfois être ennuyeuse et fatigante. Les cours sont souvent enseignés de manière magistrale, tandis que notre cours de philosophie nous permet d’interagir, de parler avec la professeure et de développer notre autonomie, puisque l’on doit souvent travailler par nous-mêmes. Même en allant à la Villa Mirage, nous restions scolaires et disciplinés, nous faisions ce que nous devions faire, c’est-à-dire comprendre notre texte, s’en inspirer pour écrire notre rap et enfin réaliser et tourner notre clip vidéo.

Apprendre et écrire en autonomie nous a appris à avoir confiance en nos capacités et à savoir les présenter et les défendre face à nos professeurs. Madame Elena Lucciarini et Greg Frite nous ont apporté de précieux conseils, que ce soit dans l’écriture de notre texte ou dans la façon de le poser sur la musique.

Cette opportunité n’arrive probablement qu’une fois dans une vie, et nous le savions. Nous avons donc profité de ces semaines tout en sachant que l’expérience ne se présenterait qu’une seule fois. Peu de personnes peuvent dire qu’ils ont reçu des conseils d’un rappeur ou encore qu’ils ont enregistré en studio, nous, nous pouvons le proclamer haut et fort.

Le vernissage nous a également permis de découvrir le travail de tous les autres élèves et de comprendre ce que nous aurions pu faire mieux, que ce soit dans le choix de la musique ou la façon de faire notre clip. Y aller fut un plaisir, même si le vernissage a eu lieu en dehors des heures de cours. Les personnes présentes étaient toutes bienveillantes et avaient hâte de découvrir notre projet.

Les cours de philosophie étaient devenus notre échappatoire de la semaine, où nous pouvions nous relâcher, par exemple en faisant 5 minutes de méditation avant le début du cours. En travaillant en groupe, la charge de travail était bien répartie et chacune de nous avait son rôle. Les examens n’étaient pas stressants, même s’il s’agissait d’oraux où, en général, le stress est beaucoup plus présent.

Ce fut une expérience incroyable et nous remercions vivement les personnes qui nous ont permis d’y prendre part.

Nancy, Julia, Zoée, Bianca et Emilie – 3CG4


Sur les ondes de Rhône FM

C’était comment de découvrir la Villa Mirage?

Pendant ce projet, nous avons eu la chance de découvrir la Villa Mirage de Martigny. La villa Mirage est un établissement qui se trouve à l’usine métallurgique désaffectée dans la banlieue martigneraine qui a pour but de développer la culture et soutenir les projets artistiques qui ont lieu dans la région. Dans le cadre de notre projet, nous avons pu utiliser leurs locaux pour enregistrer nos musiques dans leur studio, pour filmer nos clips qui accompagnent nos sons et pour le vernissage du projet.

J’ai adoré découvrir ce que la Villa Mirage avait mis en place dans la région dans laquelle je réside et toutes les aides qu’elles proposaient pour les artistes de Martigny (location de matériel, cours de formation, location de locaux, soutien financier et humain pour tout type de projets artistiques).

Je trouve que l’initiative que la Villa Mirage prend dans notre région est très utile et va permettre de continuer de développer la culture en Valais. De plus, le Villa Mirage innove en mettant en place ce projet, car aucune autre institution ne fait ça dans les alentours.

Nathan et Zian, 3CG4


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Rubrique «Carte blanche»

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